12 août 2022

Handicap et santé reproductive pendant la pandémie de COVID-19

Handicap et santé reproductive pendant la pandémie de COVID-19 

DAWN Canada s’est associé à des chercheur·es de l’Université de Toronto pour examiner les expériences des personnes en situation de handicap ayant recours à des services en santé reproductive pendant la pandémie de COVID-19. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé reproductive comprend le bien-être physique, mental et social d’une personne en lien avec son droit d’avoir des relations sexuelles satisfaisantes et avec la liberté de décider quand et à quelle fréquence elle en a, et si elle envie d’avoir des enfants. 

Pourquoi la santé reproductive est-elle importante? 

De nombreuses communautés, y compris les communautés sourdes ou en situation de handicap, font face à d’importants obstacles pour accéder aux soins en matière de reproduction. Historiquement, les personnes en situation de handicap n’étaient pas reconnues comme ayant des droits relatifs à la reproduction et étaient souvent stérilisées contre leur gré (une partie de la longue tradition d’eugénisme au Canada qui continue aujourd’hui). De plus, des obstacles au sein des soins de santé limitent encore l’accès aux droits reproductifs, notamment l’inaccessibilité des équipements et établissements ainsi qu’un manque de connaissances sur le handicap de la part des professionnels de la santé.1 En raison de ces obstacles, les femmes sourdes et les femmes en situation de handicap demeurent encore plus sujettes à la coercition (y compris en ce qui a trait à l’avortement) et à la perte de la garde d’enfants.2 S’ajoutent à cela les obstacles à l’éducation sexuelle, essentielle pour comprendre ses droits en matière de reproduction. Par exemple, bien que l’éducation sexuelle soit obligatoire pour de nombreux élèves du secondaire dans les provinces canadiennes, les jeunes présentent encore de graves lacunes dans leurs connaissances, notamment une mauvaise compréhension des contraceptifs, des agressions sexuelles, du VIH et de la physiologie de la reproduction.3 De plus, les études canadiennes qui examinent la compréhension du consentement sexuel manquent, et bien que le programme inclut parfois l’apprentissage des relations « responsables », en Ontario du moins, les jeunes démontrent une mauvaise compréhension de la loi et du consentement même après avoir réussi le curriculum d’éducation sexuelle.4 Ces obstacles sont encore plus fréquents chez les personnes en situation de handicap qui s’identifient également comme autochtones, LGBTQ2S+, néo-canadiennes, sans logement, racialisées, etc. 


Comment pouvez-vous participer à cette recherche? 

Vous pourriez être admissible à participer à cette recherche si : 

●    Vous vous identifiez ou pouvez être identifiée comme ayant un handicap;
●    Vous vous identifiez comme une femme, une personne trans ou une personne non binaire; 
●    Vous avez 18 ans ou plus;
●    Vous vivez et recevez des soins de santé au Canada

Les participants admissibles ont la possibilité de répondre à un sondage de 20 minutes et/ou de faire une entrevue d’une heure au sujet de leur santé reproductive et des services de soins de santé reçus depuis le début de la pandémie de COVID-19. 

Le sondage peut être complété en ligne, par téléphone ou par Zoom avec un·e chercheur·e, et ce, au moment qui convient aux participant·es. L’entrevue peut également être faite par téléphone et par Zoom. Les personnes admissibles peuvent à la fois répondre au sondage et faire l’entrevue, si elles le souhaitent. 

Du soutien et des accommodements seront fournis aux personnes participantes. 

Les participant·es qui répondent au sondage recevront une carte-cadeau de 15 $ et les personnes qui font l’entrevue recevront une carte-cadeau de 40 $.  

La participation à cette étude n’aura aucun impact sur les services de santé reproductive que vous recevez actuellement ou auxquels vous aurez accès à l’avenir. 

Les informations partagées avec les chercheur·es contribueront à améliorer les services pour d’autres personnes pendant et après la pandémie.  

Pour en savoir plus ou pour participer, il est possible de contacter les chercheur·es par les moyens suivants : 

Courriel :
wiresearch.utsc@utoronto.ca  
Téléphone : 647-601-4519 

Pour en savoir plus, visitez le www.utsc.utoronto.ca/projects/disabilitySRH  
(le site est seulement en anglais) 

 
1 Becker, H., Stuifbergen, A., & Tinkle, M. (1997). Reproductive health care experiences of women with physical disabilities: a qualitative study. Archives of physical medicine and rehabilitation, 78(12), S26-S33.
2 Kallianes, V., & Rubenfeld, P. (1997). Disabled women and reproductive rights. Disability & Society, 12(2), 203-222.
3 Kumar, M. M., Lim, R., Langford, C., Seabrook, J. A., Speechley, K. N., & Lynch, T. (2013). Sexual knowledge of Canadian adolescents after completion of high school sexual education requirements. Paediatrics & child health, 18(2), 74-80.
4 Kumar, M. M., Lim, R., Langford, C., Seabrook, J. A., Speechley, K. N., & Lynch, T. (2013). Sexual knowledge of Canadian adolescents after completion of high school sexual education requirements. Paediatrics & child health, 18(2), 74-80.