“Quand je ne veux pas, je dis non!” Parlons de violence et d’abus sexuels

“Je m’appelle Geneviève, Sarah, Annabelle…,”

“Je suis une jeune femme qui a une déficience intellectuelle”

“Et j’ai été victime d’abus et d’agression sexuelle, trois fois.”

“Nous sommes beaucoup de femmes à avoir vécu des situations de violence et nous devons en parler, pour que cette violence cesse.”

“Quand j’en parle je me sens plus forte.”

Il est temps de briser le tabou qui entoure la violence faite aux femmes en situation de handicap. En parler permettra aux nombreuses femmes en situation de handicap de dénoncer plus facilement tout en mettant la pression sur les différents intervenants aux différents niveaux gouvernementaux de mettre en place des programmes d’aide afin qu’elles puissent avoir le soutien nécessaire. Trop de femmes en situation de handicap vivent dans un cycle de multiples violences sans pour autant être soutenues, crues ou même entendues.

Quelques faits importants

• 80% des personnes ayant une déficience intellectuelle sont victimes de violence à un moment ou l’autre de leur vie.

• Les auteurs de ces violences sont souvent des proches,  des aidants ou encore du personnel d’établissements.

• Les victimes se sentent dépourvues, elles ne comprennent pas toujours la situation et ont peur d’en parler et ne savent pas la plupart du temps à qui parler.

• La violence sexuelle est une question de pouvoir et de contrôle et non pas d’attrait et de désir sexuels.

Le 28 novembre prochain, dans le cadre de la campagne des 12 jours pour l’élimination de la violence faite aux femmes, DAWN-RAFH Canada et AQIS organiseront “Quand je ne veux pas, je dis non!”, un événement réunissant les femmes en situation de handicap et leurs supporters pour réfléchir et agir contre cette violence qui perdure et les tabous qui l’entourent. Nous serons ensemble pour réfléchir à des moyens d’arrêter cela et d’apprendre à dire NON!

Selma Kouidri

Coordonnatrice d’Inclusion pour le Québec