C’est avec une grande tristesse que nous annonçons la perte de notre chère sœur Dianne Pothier qui nous a quittées le 3 janvier 2017.

Dianne était lauréate de l’École de droit du Dalhousie en 1982 où elle a gagné tous les prix académiques disponibles, incluant la Médaille de l’université en droit.

Comme membre de faculté, Dianne a fait des contributions importantes dans son enseignement et ses recherches sur la loi constitutionnelle, la loi du travail et la loi publique. Dianne était célèbre pour sa précision doctrinale. Elle a contribué à reconfigurer les lois publique et constitutionnelle et a amélioré leur contenu substantiel.

Dianne détenait un record enviable de publications. Pour donner un exemple, son article (en Anglais seulement) “Connecting Grounds of Discrimination to Real People’s Real Experiences” a été cité dans tous les articles ultérieures sur l’égalité de la loi. Elle a combiné un contenu narratif captivant et une analyse légale incisive de telle manière à élucider et à provoquer.

Outre ses contributions au droit constitutionnell la loi du travail et la loi publique, Dianne était une experte légale et activiste de renom dans le domaine du handicap et du droiti. Son travail sur les concepts d’égalité et le devoir d’accommoder ont été repris par les étudiants à travers le pays et ont eu une résonance politique chez les législateurs.

“Dianne était l’une des fondatrices de la norme sur la protection des personnes vulnérables. Son esprit aigu d’analyse de l’égalité et sa perspicacité profonde de la vulnérabilité humaine sont au cœur de la norme; et notre travail collectif en a été imprégné au cours de la dernière année,” témoigne Catherine Frazee.

Dianne était une activiste dans sa communauté. Elle a joué des rôles importants avec beaucoup de groupes d’égalité, incluant le Réseau d’action des femmes handicapées du Canada, le Fonds d’action et d’éducation juridique pour les femmes, l’Association canadienne des études sur l’incapacité, le Comité des droits à l’égalité du programme de contestation judiciaire du Canada, et l’Association canadienne pour l’intégration communautaire.

Carmela Hutchison, notre présidente, se souvient de sa première rencontre avec Dianne: “J’ai rencontré Dianne Pothier pour la première fois à l’Assemblée générale du programme de contestation judiciaire où elle était en train de prendre des notes en braille pour un autre collègue qui ne pouvait pas être présent. Toujours éducatrice, elle nous a gentiment montré le processus et nous a expliqué comment ça fonctionnait, même si je suis certaine qu’on lui a demandé la même chose à plusieurs reprises. La dernière fois que j’ai vu Dianne, nous étions assises ensemble au comité de la norme sur la protection des personnes vulnérables et présentes à des événements à Ottawa. Une éducatrice, avocate plaidante et sœur féministe farouche, infatigable et passionnée qui nous a quittées. Nous avons perdu une lumière intense et une belle sœur pour les femmes en situation de handicap. Pour nous toutes, le Canada a perdu une grande canadienne et une championne des droits humains!”