Semaine nationale de l'accessibilité 2019: Accès à la justice par Seeley Quest
Durant la semaine nationale de l'accessibilité 2019, nous organisons un blogathon:blogs/vlogs par jour sur les sujets de l'accessibilité.
Découvrez ce vlog par Seeley Quest sur les problèmes de faute professionnelle médicale et l'urgence de l'accès à la justice, en particulier pour les femmes et les personnes nécessitant des soins de longue durée.
(AVERTISSEMENT DE CONTENU: Aide médicale à mourrir)
Seeley Quest est un interprète, écrivain, curateur et environnementaliste trans en situation de handicap basé à Oakland, en Californie, depuis seize ans, à Montréal depuis 2017. Seeley a travaillé dans les librairies pendant douze ans. à Vancouver, Toronto et de nombreuses villes américaines. Seeley a publié des poèmes dans le livre Culture pour personnes en situation de handicap et représentation communautaire: Trouver une forme étrange et décalée, et une critique de livre dans le journal Wordgathering. Pas sur les médias sociaux, les connexions par courrier électronique développent ses projets avec des camarades.
L’accès à la justice
Par Seeley Quest
Salut, ici Seeley Quest.
J'apprécie l'opportunité de contribuer à cette série de blogs en tant qu’alliée trans. Je ne fais généralement pas de vidéo, mais je tente le coup afin de donner une pause à mon corps.
Tandis que je réfléchissais sur quoi je pourrais me concentrer, je voulais examiner certaines publications du DAWN et j'ai trouvé l’essai que Carmela Hutchison avait publié sur Rabble en juillet dernier. Pour votre information, son contenu pourrait choquer certaines personnes car il parle de la pression exercée sur les personnes en situation de handicap afin qu’elles optent pour le suicide assisté plutôt que de soutien envers elles.
Dans cet essai, Carmela s'oppose au pardon accordé au père de Tracy Latimer, qui a décidé de la tuer à l'âge de douze ans – elle était non verbale avec une paralysie cérébrale sévère – plutôt que d'explorer plus de moyens de communiquer avec elle et de déterminer ce qu’elle aura trouvé utile et voulu. Le nombre de commentaires critiques de la part de lecteurs qui s’en tiennent à la déclaration de la défense selon laquelle les médecins ont déclaré que l’état de Tracy ne pouvait que s’aggraver et que ses souffrances allaient empirer est simplement alarmant. Il arrive très souvent que les prédictions du médecin ne se réalisent pas. Et pourtant, beaucoup de lecteurs s’en tiennent à ces faits et ignorent l’argument de Carmela.
Cela m'a fait penser à un cas local récent dont j'ai pris connaissance en 2016. La Montreal Gazette parlait d'Archie Rolland, une personne atteinte de la maladie de Gehrig, qui avait été victime de tant de négligence et de maltraitance dans un établissement de longue durée qu'il disait plutôt vouloir mourir et tentait de se faire décharger de l'établissement pour obtenir le suicide assisté. Et l’article disait : « Ce n’est pas la maladie qui le tue, il est simplement fatigué de se battre pour des soins palliatifs. »
C’est troublant. Même l’année dernière, en Ontario, un autre patient, bien que sa capacité de bouger était très limitée et qu’il dépendait des soins quotidiens, était toujours capable d’utiliser un dispositif d’enregistrement numérique. Il a dévoilé un enregistrement audio où le personnel l’encourageait à choisir la mort. En dépit de cela, il a heureusement continué d’exiger du soutien.
Rien qu’en janvier dernier, j’ai trouvé un article sur un problème de négligence médicale qui touche particulièrement de nombreuses personnes qui s’identifient en tant que femme : il s’agit d’un implant pelvien utilisé afin de traiter l’incontinence, mais en se basant sur ses interactions avec l’urètre et parfois d’autres réseaux plus importants dans la région pelvienne, cet implant semble mal fonctionner et échouer à un rythme assez intense. Le nombre de femmes qui subissent des chirurgies et qui souffrent de douleurs chroniques et aiguës est une situation suffisamment grave pour que, rien que cet hiver, une femme de la Colombie-Britannique aurait déclaré qu'elle allait avoir recours au suicide assisté non pas seulement à cause de la douleur physique, mais aussi de la détresse associée au fait de ne pas être prise au sérieux par les praticiens. Et cela est rapporté aussi par beaucoup de femmes vivant cette même expérience, qui tentent de faire des déclarations comme : « j’ai l’impression que les choses ne vont vraiment pas, c'est vraiment très douloureux » et qui se font totalement ignorer.
Donc, ce qui m’est venu à la tête en matière d’accessibilité, c’est que le simple accès à la justice est la chose la plus urgente à traiter. Nous avons besoin d'un changement juridique à l'échelle nationale et à toutes les échelles moins importantes ainsi que des campagnes d'éducation visant à réformer les perceptions de la population sur la relation sociale fondée sur la justice. Une quantité suffisante d'expressions publiques valorisant les personnes en situation de handicap et Sourdes – ainsi que les vies folles et malades et neurodivergentes – permettra de renforcer les lois en vigueur.
Merci d'avoir participé à cette série des blogues. Tout mon respect au Réseau des femmes handicapées du Canada.